Le caporal Isaac Bahati Kasongo, membre de la Garde républicaine, a été condamné à la peine capitale par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Ngaliema, ce jeudi, 15 mai pour le meurtre de trois soldats de la Police militaire au camp Babylone. L’audience, s’est tenue en flagrance sur le terrain du camp Transmission (TTR).

Les faits remontent aux premières heures de la matinée, lorsque, vers 3h, le caporal Bahati Kasongo a ouvert le feu sur ses trois collègues au sein même du camp Babylone, dans la commune de Kitambo. Après avoir saisi leurs chargeurs, il s’est retranché dans un chantier voisin, situé à l’angle de l’avenue Kivu.

Un important dispositif de la Police militaire a alors été déployé de 3h à 8h, avec des échanges de tirs nourris et un quadrillage méthodique du périmètre. Le militaire a finalement été interpellé, mettant fin à une opération de grande envergure.

Jeudi, au cours de l’audience foraine, le président du Tribunal militaire, le capitaine magistrat Guy Kweshi, a reconnu le caporal coupable de triple homicide, de vol d’arme de guerre et de dissipation de munitions de guerre. Pour ces infractions, il a été condamné à mort pour le premier chef, et à deux peines de 10 ans de servitude pénale principale pour les deux autres infractions.

En plus de la peine capitale, le tribunal a ordonné au condamné de verser 50 000 dollars américains, ou leur équivalent en francs congolais, aux familles des trois victimes, à titre de dommages et intérêts.

Né le 8 novembre 1992 à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, Isaac Bahati Kasongo, fils de feu Balthazar Kasongo et de feu Gisèle Ruzigihe, était engagé au sein du 14e régiment de la Garde républicaine. Formé à Kisangani en 2019, rien ne laissait présager un tel passage à l’acte, dont les motivations profondes restent encore à ce jour inexpliquées.

Ézéchiel CTM

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