Sécurité
RDC : Désiré Cashmir Eberande Kolongele remplace Jean-Louis Esambo comme Conseiller Spécial en matière de Sécurité

Dans un remaniement majeur au sein de l’équipe présidentielle, le professeur Désiré Cashmir Eberande Kolongele a été nommé conseiller spécial du président Félix Tshisekedi en matière de sécurité, selon une annonce faite à la télévision nationale ce mercredi 5 février 2025. Kolongele succède à Jean-Louis Esambo Kangashe, qui occupait le poste depuis août 2023.
La nomination de Kolongele, ancien député national de la circonscription de Bulungu (Kwilu), intervient à un moment critique pour la République Démocratique du Congo, confrontée à une recrudescence de la violence et à l’avancée de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda. Son rôle sera de piloter le Conseil national de sécurité (CNS), un organe clé dans la gestion des enjeux sécuritaires du pays.
Avant d’être nommé à ce poste stratégique, Kolongele avait déjà une expérience significative au sein de l’administration présidentielle, ayant servi comme directeur de cabinet adjoint de Tshisekedi, chargé des questions juridiques. Il a également assuré l’intérim du poste de directeur de cabinet après l’arrestation de Vital Kamerhe. Son expérience antérieure au sein du gouvernement, sous la direction de Jean-Michel Sama Lukonde, lui confère également une connaissance approfondie des rouages de l’État.
La mission de Désiré Cashmir Eberande Kolongele s’annonce complexe, compte tenu de la situation sécuritaire instable dans l’est du pays. Sa connaissance du terrain et son expérience au sein de l’administration présidentielle seront des atouts essentiels pour relever les défis qui l’attendent. La communauté nationale et internationale suivra de près l’impact de cette nomination sur la politique de sécurité de la RDC.
Merveille Maleya
Source: https://transparenceinfo.com/2025/02/06/rdc-desire-cashmir-eberande-kolongele-remplace-jean-louis-esambo-comme-conseiller-special-en-matiere-de-securite/a-la-une/
Sécurité
Guerre dans l’est de la RDC : les deux Chambres du Parlement emboîtent le pas aux églises !

Les deux Chambres du Parlement ont adopté séparément et à l’unanimité, mercredi 05 février, le rapport final de la Commission mixte paritaire Assemblée Nationale- Sénat, mise en place pour examiner les voies et moyens politiques et diplomatiques de sortie de crise face à la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est du Pays. Ledit rapport final contient toutes les recommandations des deux Chambres du Parlement, dont la primeur est réservée au Chef de l’État, et rencontre sur tous les plans les attentes du Commandant suprême.
Au niveau de la Chambre basse du Parlement, sous la conduite de son président, Vital Kamerhe, les élus du peuple ont travaillé d’arrache-pied pendant deux jours, en plénière comme en commission, pour élaborer leurs recommandations axées particulièrement sur le volet politique et diplomatique. Cette adoption est donc intervenue après l’audition en Commission du Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité et du Vice-premier ministre, ministre de la Défense nationale.
Ce document d’une extrême importance va se joindre à celui présenté par les Evêques de la CENCO et l’Eglise du Christ au Congo, pour outiller objectivement la décision du Président de la République, indique la cellule de communication de la Chambre basse du Parlement.
Signalons que la commission mixte paritaire Assemblée Nationale- Sénat était composée notamment des Commissions mixtes paritaires Défense et Sécurité, Relations extérieures, PAJ, Socio-culturelle, Économique et financière.
Culture
RDC: L’Heure des choix cruciaux: Cohérence, action et volonté politique sont impératives

La crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo n’est pas une fatalité. Elle est le résultat d’une série de choix, d’actions et d’inactions qui ont conduit le pays au bord du précipice. Pour éviter le chaos, une rupture radicale avec les pratiques passées s’impose. Il est temps de cesser les faux-semblants et de faire preuve d’une volonté politique inébranlable pour restaurer la paix et la stabilité.
Les contradictions publiques entre le Président Tshisekedi et Vital Kamerhe ne sont pas de simples divergences d’opinions. Elles sont le symptôme d’une crise de gouvernance profonde qui mine la crédibilité de l’État. Comment le gouvernement peut-il espérer inspirer confiance et mobiliser les énergies lorsque ses plus hauts responsables affichent des positions diamétralement opposées sur une question aussi cruciale que la négociation avec le M23 ? Il est impératif de mettre fin à cette cacophonie et d’adopter une ligne claire et cohérente.
La nomination d’un gouverneur parallèle par le M23 n’est pas un simple acte de défiance. C’est une tentative flagrante de déstabilisation et une remise en question de la souveraineté de l’État congolais. Tolérer une telle situation reviendrait à légitimer l’action des groupes armés et à encourager leur expansion. Une réponse ferme et un déploiement massif de forces de sécurité sont nécessaires pour rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.
Le mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa est une victoire symbolique, mais il ne doit pas masquer l’ampleur du défi. Il est essentiel de poursuivre l’enquête, d’identifier et de démanteler les réseaux de soutien dont bénéficie l’AFC. Il faut également s’attaquer aux causes profondes de la rébellion, notamment la corruption, l’impunité et l’exclusion sociale. Ce n’est qu’en s’attaquant à ces problèmes structurels que l’on pourra prévenir l’émergence de nouveaux groupes armés.
Le ras-le-bol de la population congolaise est palpable. L’inaction du gouvernement, la persistance de la violence et le sentiment d’abandon nourrissent la colère et le désespoir. Il est impératif d’écouter la voix du peuple et de répondre à ses aspirations légitimes à la sécurité, à la justice et à la paix. Ignorer cette colère serait une erreur fatale qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la stabilité du pays.
La RDC est à un tournant de son histoire. Le gouvernement doit faire preuve de courage politique et prendre des mesures audacieuses pour inverser la tendance. Il est temps de choisir entre la passivité et l’action, entre la division et l’unité, entre le chaos et la stabilité. L’avenir de la RDC en dépend. Il est impératif d’agir, maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. L’histoire jugera.
Merveille Maleya
Source: https://transparenceinfo.com/2025/02/06/lheure-des-choix-cruciaux-coherence-action-et-volonte-politique-sont-imperatives/a-la-une/
Économie
RDC- Guerre d’agression pour l’exploitation des ressources naturelles : l’Union Européenne finance l’horreur !

Contre toute attente, et loin de son costume politique, le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege, opposant au régime en place et candidat malheureux à la présidentielle de 2023, parle le même langage que Kinshasa au Parlement de l’UE -Union européenne-. Lors de son intervention «magistrale» via visioconférence, le professeur Dénis Mukwege coince les Etats membres de l’UE, en des termes complémentaires pour leur soutien «visible» au Rwanda. Ce mercredi 05 février, l’UE était appelée à siéger sur la crise dans l’Est de la RDC, aggravée par l’occupation de la ville de Goma et ses environs.
Depuis l’aggravation de la crise dans l’Est de la RDC, beaucoup sont des députés européens qui se lèvent pour condamner l’opacité des accords de partenariat sur l’achat des minerais de sang par l’Union Européenne via le Rwanda. Des responsables de la classe politique française n’hésitent pas à qualifier l’Union européenne et la France de «receleurs».
Vêtu de sa casquette humanitaire, le Prix Nobel de la paix 2018 est resté intraitable face aux crimes de guerre en répétition depuis l’occupation rwandaise sur le sol congolais, en accusant directement l’Union Européenne et la Communauté des Etats de continuer à «tolérer l’intolérable». Il a dénoncé une inaction qui s’apparente à la complicité de l’UE face à la montée en puissance de la crise humanitaire la plus négligée de notre temps, et ce, malgré les rapports des experts de l’ONU et ceux des ONGs indépendantes, démontrant l’implication directe du Rwanda.
Mukwege renseigne que les hôpitaux de Goma sont totalement débordés, des gens meurent comme des mouches, il n’y a pas de matériel. Plus de 3.000 malades nécessitent des chirurgies, plus de 3.000 cadavres ont été retrouvés et plusieurs centaines d’autres pourrissent dans des morgues.
Mukwege décrit l’horreur de la guerre d’agression accompagnée des crimes contre l’humanité, qui verse aujourd’hui 25 millions de Congolais dans l’insécurité alimentaire aiguë, alors que le pays peut permettre des récoltes suffisantes, pas seulement pour le Congo mais pour toute l’Afrique.
«La violence sexuelle est utilisée comme arme de guerre. L’ONU a enregistré plus de 90.000 cas de violence sexuelle liés au conflit au Nord-Kivu, en 2023. C’est un chiffre d’une année seulement. L’ONU a publié les chiffres de 123 000 cas de violences basées sur le genre en RDC. Ce qui représente une femme qui est violée après toutes les 4 minutes. Des chiffres qui sont stupéfiants de voir à quel point on peut laisser et négliger cette population dans une souffrance inouïe», a indiqué Denis Mukwege.
Des sanctions immédiates et coordonnées contre le Rwanda !
A la base, il s’agit d’une guerre d’agression pour l’exploitation des ressources naturelles de la RDC. Le cobalt congolais et son coltan ou tantale, qui pouvaient servir l’humanité de manière propre, sont puisés illégalement au Congo par le Rwanda et comptabilisés parmi les matières essentielles pour la transition énergétique et des nouvelles technologies par les puissances économiques. Denis Mukwege s’accroche aux sanctions immédiates et coordonnées de la Communauté des Nations, comme solution à cette agression barbare rwandaise du 21ème siècle. La suspension de toute aide humanitaire et militaire, ainsi que des sanctions économiques ciblées contre les responsables rwandais impliqués dans les trafics de minerais et les crimes de guerre, et un arrêt des partenariats internationaux avec le Rwanda et le renforcement de la transparence de la chaîne d’approvisionnement, pour empêcher l’utilisation des minerais de sang sur les marchés mondiaux.
«L’ONU, les rapports indépendants des ONGs, des agences de renseignements occidentales, ont documenté le soutien direct du Rwanda au M23, y compris les assistances militaires et la coordination logistique. Malgré ces faits, le Rwanda continue de recevoir l’aide internationale et demeure un partenaire de choix pour les puissances mondiales. Il est contradictoire que le pays africain parmi les plus grands contributeurs de soldats de la paix aux Nations Unies soit celui qui tue aujourd’hui les soldats de la paix dans le pays où il est agresseur. Comment pouvons-nous comprendre cette attitude ?», s’est interrogé le médecin gynécologue rd-congolais.
Il plaide pour que l’UE, les USA, la Communauté des Nations, ne baissent plus les yeux sur les actions du Rwanda en RDC. Les pays dits démocratiques également de ne plus tolérer l’intolérable. Les pays qui partagent avec la RDC les valeurs démocratiques, les valeurs humanistes, de ne plus continuer d’accepter ce que le Rwanda continue de commettre en toute impunité. Il a rappelé que le Rwanda n’est pas seulement complice de ce qui se passe en RDC, il mène activement une guerre d’agression sur le territoire congolais, en bafouant la charte des Nations Unies, en bafouant le droit international et humanitaire.
Source: https://www.opinion-info.cd/politique/2025/02/06/rdc-guerre-dagression-pour-lexploitation-des-ressources-naturelles-lunion
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