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L’arbe à quinine et Pharmakina continuent de sauver des vies en RDC

BUKAVU – Alors que l’est de la République Démocratique du Congo est secoué par des conflits incessants, et que de nombreux secteurs peinent à survivre dans un climat d’instabilité chronique, une ressource locale se distingue par sa résilience et son impact positif : l’arbre à quinine. À ses côtés, Pharmakina, une entreprise pharmaceutique congolaise implantée à Bukavu, poursuit inlassablement sa mission de santé publique, en transformant ce trésor naturel en médicaments qui sauvent des vies.
Un arbre guérisseur au cœur du Kivu

Dans les hauteurs fertiles du Sud-Kivu pousse un arbre peu ordinaire : le quinquina. Originaire des Andes mais parfaitement acclimaté aux sols volcaniques du Kivu, son écorce est utilisée depuis des siècles pour produire la quinine, l’un des traitements les plus efficaces contre le paludisme. Chaque année, cette maladie tue des centaines de milliers de personnes, principalement en Afrique subsaharienne, et la RDC figure tristement parmi les pays les plus touchés.
Fondée en 1942, Pharmakina est aujourd’hui la seule entreprise africaine à produire de la quinine de qualité pharmaceutique. Dans un contexte où l’importation de médicaments reste la norme, cette entreprise représente une rare exception : une souveraineté sanitaire bâtie sur les ressources locales. Malgré les turbulences politiques et sociales de la région, l’usine de Bukavu continue de fonctionner, portée par des équipes composées majoritairement d’experts congolais.
« Notre travail dépasse les logiques commerciales. C’est une responsabilité envers notre peuple », confie un porte-parole de Pharmakina. « En temps de crise, l’accès à des médicaments vitaux est plus crucial que jamais. »
Un impact au-delà de la médecine


Pharmakina ne se contente pas de fabriquer des médicaments. L’entreprise s’inscrit aussi dans une dynamique de développement communautaire. En 2024, elle a distribué plus de 3 millions de plants de quinquina gratuitement aux agriculteurs du Kivu. L’objectif : garantir une culture durable de cette plante stratégique, tout en créant de l’emploi rural, de la formation et des revenus directs. En 2025, ce chiffre devrait doubler, preuve de l’engagement de l’entreprise envers l’autonomisation locale. « Chaque plant de quinquina planté, c’est de l’espoir cultivé. C’est un pas vers une économie plus forte et autosuffisante », ajoute le porte-parole.
Dans une région souvent désertée par les investisseurs en raison de l’insécurité, Pharmakina fait figure d’exception. Elle est aujourd’hui l’un des plus gros employeurs privés du Kivu, contribuant non seulement à la santé publique, mais aussi à la stabilité économique locale. Son exemple montre qu’il est possible de bâtir une industrie utile et durable, même dans des zones de crise.
Alors que l’Afrique dépend encore largement des importations pharmaceutiques, Pharmakina prouve qu’une souveraineté sanitaire africaine est non seulement possible, mais nécessaire. En valorisant les ressources congolaises, l’entreprise affirme qu’une autre voie est possible : celle de l’autonomie et de la dignité.
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, l’histoire du quinquina et de Pharmakina nous rappelle une vérité fondamentale : la solution à certains de nos plus grands défis peut se trouver dans nos propres terres. Malgré les conflits, malgré les difficultés, la RDC reste porteuse de solutions, de savoir-faire, et d’initiatives capables de changer des vies.
Pharmakina, c’est plus qu’une usine. C’est un symbole de résistance, de fierté nationale, et de foi en l’avenir. Dans chaque gélule de quinine produite à Bukavu, il y a une promesse : celle d’un avenir plus sain, plus autonome, et plus juste, façonné par et pour les Congolais.
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Agression rwandaise: réunion à Doha pour relancer le processus de paix
Cette réunion s’inscrit dans le prolongement de la rencontre trilatérale tenue le 18 mars 2025 au Qatar entre les Chefs d’État de la RDC, du Rwanda et de l’État du Qatar, dans le cadre des efforts continus visant à résoudre la crise sécuritaire persistante dans l’est de la RDC.
Selon un communiqué conjoint publié à l’issue de la réunion, les discussions ont porté sur les initiatives en cours pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est du Congo, sur le dialogue entre le gouvernement congolais et le mouvement Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23), ainsi que sur la crise humanitaire préoccupante qui sévit dans la région et qui nécessite une réponse urgente, coordonnée et durable.
Les participants ont souligné l’importance d’un dialogue inclusif pour s’attaquer aux causes profondes du conflit et lever les obstacles à une paix durable. Ils ont réaffirmé la nécessité pour toutes les parties au conflit de s’engager rapidement dans une résolution pacifique, dans le respect des résolutions pertinentes de l’Union africaine et des Nations Unies, et des principes relatifs à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de chaque État.
Par ailleurs, les représentants ont salué les progrès accomplis, notamment la signature de la Déclaration de principes à Washington D.C. le 25 avril 2025. Ils ont exprimé leur volonté de soutenir activement les efforts en cours pour renforcer la confiance mutuelle, instaurer un cessez-le-feu durable et parvenir à une solution pacifique. Ces efforts incluent notamment ceux menés par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), sous la supervision de l’Union africaine, et coordonnés par le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, médiateur désigné dans ce dossier.
Bernard Mpoyi
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UNIKIN : le professeur Jean-Louis Esambo dresse un bilan positif de ses deux mandats à la Faculté de droit

Le professeur Jean Louis Esambo, doyen de la Faculté de droit de l’Université de Kinshasa, se félicite d’avoir réussi à redresser la faculté durant ses deux mandats. Lors de son dernier conseil facultaire, tenu ce mardi 29 avril, il s’est réjoui de l’unité retrouvée entre les membres du corps professoral ainsi que de l’ordre désormais établi dans l’organisation des cours à la Faculté de droit.
De leur côté, les étudiants saluent le niveau de la formation et l’ordre qui règne désormais au sein de la faculté.
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