D’après la radio onusienne, la délégation du M23, dirigée par le coordonnateur adjoint Bertrand Bisimwa, a quitté Doha pour retourner à Goma, où le mouvement a établi son quartier général. Les discussions ont échoué en raison de désaccords profonds, notamment sur un projet de communiqué conjoint. Ce document était censé établir les bases d’un dialogue constructif entre les deux parties.

Les représentants du gouvernement congolais ont insisté pour que le communiqué mentionne explicitement la rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame, une demande rejetée par le M23. Ce dernier a affirmé que le différend entre Kinshasa et Kigali ne les concernait pas, insistant sur le fait que leurs revendications et motivations étaient distinctes.

Un autre point de friction a été l’exigence du gouvernement d’un engagement mutuel à encourager les groupes armés à déposer les armes. Le M23 s’y est opposé, accusant Kinshasa de collaborer avec certaines de ces milices.

La rébellion a également demandé le retrait des Forces armées de la RDC (FARDC) et de leurs alliés, les combattants Wazalendo, de Walikale, récemment réoccupé par le M23. Ce retrait est perçu par le mouvement comme un signe de bonne foi en vue de futures discussions.

Cependant, le principal obstacle demeure les conditions préalables posées par le M23, qui accuse le gouvernement d’ignorer ses exigences. La rébellion a conditionné toute reprise des pourparlers à la désignation par Kinshasa de « délégués capables de prendre des décisions claires, et non de simples experts au mandat flou ».

La médiation qatarie n’a pas encore fait de déclaration officielle concernant cette rupture des pourparlers.

Silas MUNGINDA

Cet article Doha : le M23 quitte les pourparlers en raison de désaccord sur le communiqué conjoint est apparu en premier sur BETO.CD.