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17 mai : Diomi Ndongala appelle au rejet d’un héritage «toxique et politique» de l’AFDL et à œuvrer pour un Congo libre
Un État sous influence étrangère dès le premier jour
Pour Diomi, l’AFDL n’a jamais été un mouvement de libération authentiquement congolais. Il l’assimile à un « cheval de Troie » au service de puissances étrangères, notamment le Rwanda et l’Ouganda, qui auraient utilisé Laurent-Désiré Kabila comme « marionnette régionale » afin d’asseoir leur influence et d’exploiter les ressources congolaises. L’ancien parlementaire soutient que cette prise de pouvoir a marqué le début d’une perte de souveraineté profonde, transformant la RDC en État sous tutelle.
Une conquête jalonnée de massacres
Loin de l’image romantisée d’un peuple libéré, Diomi décrit une remontée vers Kinshasa marquée par des massacres à grande échelle. Il cite notamment le carnage de Tingi-Tingi et pointe du doigt certains commandants de l’AFDL, dont un certain « commandant Hyppo », accusés d’avoir orchestré des crimes de guerre restés impunis. Pour étayer ses accusations, il se réfère aux rapports accablants des Nations Unies sur les violations des droits humains commises durant cette période.
Alors que le peuple congolais aspirait à un renouveau démocratique après des décennies de dictature, Diomi Ndongala dénonce l’instauration d’un régime autoritaire inspiré, selon lui, des modèles libyen et nord-coréen. Il cite l’article 1 des statuts de l’AFDL – « Le sol et le sous-sol congolais appartiennent à l’AFDL » – comme révélateur d’un projet politique fondé non sur la souveraineté populaire, mais sur le contrôle totalitaire des ressources.
Le pillage des ressources : un système perpétué
La critique s’étend au volet économique : pour Diomi, l’AFDL a ouvert la voie à un pillage systémique des ressources naturelles du pays, notamment dans l’Est, au profit des économies voisines. Il évoque un « viol économique » toujours en cours, dans un contexte où les populations congolaises continuent de vivre dans la pauvreté malgré la richesse inouïe du sous-sol national.
L’opposant attribue également à l’AFDL la responsabilité directe du déclenchement de la Deuxième Guerre du Congo en 1998, la plus meurtrière depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon lui, ce conflit trouve son origine dans la tentative de Laurent-Désiré Kabila de rompre avec ses anciens alliés rwandais et ougandais, illustrant les dangers d’un pouvoir conquis sur fond de dépendance étrangère.
Un appel à rompre avec l’héritage toxique
Eugène Diomi Ndongala appelle à une rupture franche avec ce qu’il qualifie d’« héritage toxique ». Il exhorte les Congolais à faire œuvre de mémoire, à tirer les leçons du passé et à œuvrer à la construction d’un État véritablement souverain, démocratique et orienté vers le bien commun.
«Nous ne pouvons effacer le passé, mais nous pouvons en tirer des leçons. La RDC doit reconquérir sa souveraineté, mettre fin au pillage de ses ressources, reconstruire ses institutions et panser les blessures de son peuple. En tant que Congolais, je vous appelle à rejeter l’héritage toxique et politique de l’AFDL et à œuvrer pour un Congo véritablement libre, où la justice, la démocratie et la prospérité ne seront pas de vains mots», conclut-il.
Gilbert N.
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